Reconnue d’intérêt général, l’APAFED est engagée auprès des femmes et des enfants victimes de violences depuis 40 ans.
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Mon histoire

Je prends contact avec l’APAFED en 2012-2013 quand les violences s’accentuent dans mon nouveau couple. J’ai été reçue en entretien mais je n’ai pas eu le courage de partir. En octobre 2023, la police intervient chez moi suite au coup de fil du voisinage qui a entendu mes cris parce que ce matin-là, la fenêtre était ouverte. Le CAUVA me conseille L’APAFED et d’autres associations. La personne qui me reçoit au centre d’écoute GISÈLE HALIMI est tellement à l’écoute que je trouve la force de partir vu que les violences continuent. C’est la même qui m’a reçue en 2012-2013. Elle répond à tous mes questionnements, me rassure et puis un jour, le 27 novembre 2023, elle m’annonce qu’une place est disponible pour ma fille et moi. J’intègre le foyer le 29 novembre. Ma fille et moi avons une chambre avec 2 lits. C’est petit, très petit mais je suis tellement apaisée et soulagée de ne plus avoir à subir de violences devant ma fille que je me sens tout de suite comme dans un château. La bienveillance que chaque personnel nous témoigne dès notre arrivée et durant tout notre séjour n’est pas descriptible avec des mots. L’équipe éducative se tient à ma disposition pour m’accompagner dans toutes mes démarches y compris celles liées au renouvellement de mon titre de séjour. Jamais je ne me suis sentie jugée même quand j’ai posé les questions les plus « bêtes ». Je me sens écoutée, valorisée, épaulée, encouragée. Elles m’accompagnent sans me contraindre à quoi que ce soit. Elles ont même tenu compte de ma sensibilité et ne m’ont laissée intégrer un logement d’insertion que quand j’ai vraiment été prête. Elles m’ont rassurée qu’elles m’accompagneront jusqu’à ce que j’aie mon logement et même au-delà. Jamais je n’ai été discriminée du fait que j’ai des revenus, j’ai accès à la banque alimentaire et je peux avoir si je le souhaite des vêtements pour ma fille et moi.
J’intègre le logement d’insertion le 02 août 2024. Une collocation. C’est un palais. Ma fille et moi partageons une chambre plus grande. Les Educatrices continuent à m’accompagner dans mes démarches liées à la recherche d’appartement et à l’audience du Juge des Affaires Familiales. Quelle grâce d’avoir quelqu’un qui te tient la main dans la salle d’attente du tribunal et te prête son épaule dans un moment pareil ! J’ai peur de tout ce qui se passe autour de moi, surtout ce jour-là ! Je vais me retrouver dans un tribunal, devant un juge, l’avocat de la partie adverse. C’est un environnement qui me fait peur, mais heureusement pour moi que je suis accompagnée par une personne qui me rassure. Juste en me tenant la main. Le dévouement de l’équipe éducative se manifeste jusque dans les moindres détails de la vie quotidienne. Elles sont TOUJOURS à l’écoute. Je me suis sentie soutenue en tant que maman quand j’ai dû, malgré notre situation, continuer à poser des limites à ma fille. Ce petit être qui est très intelligent avait compris que son père et moi étions dans une impasse. Elle voulait profiter de cette situation pour faire sauter certaines barrières. Mais la grâce a voulu que elle et moi soyons entourées de professionnels ayant l’habitude de telles situations. Fin Août, je me positionne sur un logement après avoir épluché avec l’équipe éducative les offres qui m’intéressent. Mon dossier, en grande partie, grâce au Contingent Prioritaire est sélectionné et envoyé au bailleur qui contacte l’APAFED. Je passe en commission le 04 octobre 2024 et le logement m’est attribué. Ma fille et moi sommes à la fois heureuses et tristes. Nous avons été et sommes tellement bien dans l’accompagnement dont nous bénéficions… Mais il faut avancer. Alors nous avançons. Nous allons encore pleurer en quittant le logement d’insertion comme quand nous avons pleuré en quittant le foyer mais nous sommes tellement reconnaissantes pour tout le bien que nous avons reçu. Jamais nous n’oublierons ce passage salutaire de notre vie. Merci à L’APAFED d’exister, merci à toute l’équipe, merci à vous qui œuvrez dans l’ombre. MERCI ! MERCI BEAUCOUP ! »