Reconnue d’intérêt général, l’APAFED est engagée auprès des femmes et des enfants victimes de violences depuis 40 ans.
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Je suis victime de violences

Urgence vitale : 17 : Police/gendarmerie, intervention pour la sécurité des personnes, 114 : Envoyer un sms à ce numéro d’urgence pour les personnes sourdes ou malentendantes ou qui ne peuvent pas parler à cause de la présence physique de leur agresseur, 15 : Samu, intervention d’urgence vitale ou conseil médical, 18 : Pompiers, intervention de secours en cas d’urgence : blessures, malaises, incendie, accident etc.
Hébergement d’urgence : 115 : Hébergement d’urgence, joignable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Ecoute : 3919 : Numéro national d’écoute et d’orientation pour les femmes victimes de violences, joignable 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7, 05 56 40 93 66 : APAFED, ligne d’écoute pour le Département de la Gironde, à l’attention des femmes victimes de violences, joignable 24h sur 24 et 7 jours sur 7.

Que sont les violences conjugales ?

Les violences conjugales sont un moyen pour un partenaire d’exercer une relation de domination sur l’autre personne au sein du couple. Ces violences ont pour objet de soumettre la personne dominée à un contrôle et sont un empêchement pour la victime à exister de manière libre et digne. Ces violences génèrent de la crainte, de la peur, de la culpabilité et enferment souvent la victime dans le silence. Les violences conjugales sont différentes des conflits conjugaux. Les conflits sont notamment des désaccords, des disputes durant lesquelles la relation reste égalitaire entre les deux partenaires. Les violences conjugales sont très répandues et parfois difficiles à repérer. Elles touchent, sans aucune distinction, les femmes quel que soit leur âge, catégorie sociale, origine.

Qui est concerné.e ?

Il s’agit de violences commises au sein des couples mariés, pacsés, en union libre ou d’ex partenaires. Ces violences concernent les personnes majeures et mineures, qu’elles partagent, ou non, le même lieu d’habitation. Il n’y a pas de profil de victime, comme il n’y a pas de profil type d’un agresseur. Toutes les femmes peuvent être concernées, quel que soit leur âge, leur origine, leur situation sociale, qu’elle soit mariée ou non. Nous notons également qu’il existe certaines périodes de la vie ou le risque de violence est accru, notamment les grossesses, les séparations. De manière générale, les périodes qui vont venir modifier ou altérer le fonctionnement du couple. Faire l’autotest – Est-ce que je vis une relation saine ?

Les différentes formes de violences conjugales

Les violences au sein du couple peuvent être de différentes natures. Si les violences physiques sont repérées au sein de la société comme étant associées aux violences conjugales, il serait réducteur et inexact de ne citer que ces dernières. En effet, d’une manière générale, lorsqu’une femme est victime de violences physiques, d’autres formes de violences se sont exercées en amont et se poursuivent, parmi elles, en premier lieu les violences verbales et psychologiques. Par ailleurs, une femme peut être victime de violences conjugales sans subir des violences physiques, cela n’est pas moins grave. Les cyberviolences sont également très répandues : 9 femmes sur 10 victimes de violences conjugales déclarent avoir subi ces violences (source Centre Hubertine Auclert).

S’INFORMER

Quels sont les différents types de violences ?

Violences verbales

Ce sont des violences qui s’expriment par des mots. L’auteur des violences y a recours pour humilier, blesser, interdire, contrôler la femme victime et les enfants. Ces violences ont différentes formes : cris, insultes, interdictions, chantages et menaces (de violences et/ou des menaces de mort sur la victime ou l’agresseur), reproches.

Ces violences s’expriment à voix haute ou par écrit via des messages, des mails, des lettres etc.

Violences psychologiques

La violence psychologique revêt de nombreuses formes, propres à chaque situation. Ces violences servent à isoler, contrôler, empêcher. Ce sont des propos méprisants, humiliants, dévalorisants, empêchement à dormir, contrôle du corps avec la nourriture, les tenues vestimentaires, des injonctions ou interdictions sur le maquillage. Elles peuvent être utilisées par l’auteur pour se déresponsabiliser et ainsi, culpabiliser la victime. Ces violences sont extrêmement destructrices, elles ont des conséquences sur l’estime de soi. Ces violences sont très fréquentes dans un contexte de violences conjugales, cependant elles peuvent être difficiles à repérer car ce sont des actes subjectifs qui prennent différentes significations selon le contexte et la personne qui les subit.

Violences économiques

Ces violences vont s’exercer par l’auteur des violences afin de réduire l’autonomie financière de la victime, empêchant ainsi toute possibilité d’envisager un projet de séparation. La victime peut être privée de ressources de plusieurs manières. Il peut s’agir d’une interdiction de travailler, clairement évoquée ou en mettant tout en œuvre pour que la victime ne puisse pas avoir un emploi (donner des contraintes est un bon moyen d’interdire sans en avoir l’air : « je ne veux pas que les enfants mangent à la cantine et aillent en garderie », « je ne veux pas que tu travailles en présence d’autres hommes »…). Il peut également s’agir de contrôler tout l’aspect économique du ménage, ne laissant pas d’accès aux comptes bancaires, ou à la carte bancaire, surveillant les dépenses de la victime…

Violences administratives

Les violences économiques sont souvent associées à des violences administratives qui priveront la victime de ses droits. Ainsi, l’accès aux documents administratifs va être contrôlé ou interdit ce qui bloquera la victime dans toutes ses démarches. Les courriers peuvent être volés. Les violences administratives peuvent également s’exercer par le biais d’un chantage en rapport avec les procédures de régularisation des personnes étrangères : confiscation du passeport et autres documents, refus de délivrer certains documents nécessaires à la régularisation, chantage aux papiers « si tu parles de ce qu’il se passe, tu seras expulsée », « tu n’as aucun droit ici ».

Cyber violences

Ces violences sont aujourd’hui très présentes. Selon le Centre Hubertine Auclert, 9 femmes sur 10 victimes de violences au sein du couple en seraient victime. Les cyberviolences conjugales reprennent les différentes formes de violences explicitées (verbales, psychologiques, sexuelles, économiques, administratives,), mais c’est le moyen de les exercer, via les technologies, qui en fait des cyberviolences. Il peut s’agir de contrôle, de surveillance, de chantage, de harcèlement, d’humiliation via les réseaux sociaux, ou avec des logiciels espion installés sur le téléphone portable ou sur différents objets (voiture, sac à main etc.) ou sur des applications numériques.

Violences sexuelles

Les violences sexuelles sont très présentes dans un contexte de violences conjugales mais elles sont souvent tues. Elles génèrent un fort sentiment de honte et de culpabilité, enfermant la victime dans le silence. La sexualité dans le couple étant encore trop souvent associée au « devoir conjugal », c’est une violence qui reste peu repérée. En effet, la notion de « viol entre époux » est entrée dans le code pénal qu’en 2006, c’est encore très récent. On parle de violences sexuelles lorsqu’il y a harcèlement, pression/chantage pour obtenir des rapports sexuels, contrainte pour regarder et/ou être filmées pour regarder des vidéos à caractère pornographique, imposition de certaines pratiques sexuelles qui ne seraient pas consenties, rapports sexuels contraints, exploitation sexuelle… Cette violence peut avoir de nombreuses déclinaisons et va porter atteinte à l’intégrité physique et psychique des personnes qui en sont victimes.

Je demande de l’aide

En cas d’urgence, appeler :

17 : police/gendarmerie ou envoyer un sms au 114
15 : Samu
18 : pompiers
112 : numéro d’appel d’urgence en Europe
114 : envoyer un sms pour les personnes sourdes ou malentendantes ou qui ne peuvent pas parler du fait de la présence physique de leur agresseur
119 : enfants en danger
115 : hébergement d’urgence

Faire constater les violences par des professionnel.les de la santé : Médecin traitant, sage-femme, gynécologue, dentiste, kinésithérapeute, hôpital..

Un renseignement

Contacter l’APAFED

  • Ecoute téléphonique anonyme et gratuite,
  • 7jours/7,
  • 24h/24,
  • 05.56.40.93.66
Le Centre d’Accueil et d’Ecoute Gisèle Halimi a pour mission de garantir l’accueil physique et l’écoute téléphonique des femmes et des enfants victimes de violences conjugales sur le Département de la Gironde et la Région Nouvelle Aquitaine. Il peut s’agir de violences intra-familiales, conjugales, sexistes et sexuelles. Les femmes sont accueillies dans un cadre confidentiel, respectant leur temporalité, sans injonction de notre part (aucune obligation d’un dépôt de plainte, d’être engagée dans un processus de séparation avec l’auteur des violences conjugales). Ce service est gratuit, sans condition et respecte l’anonymat. Il est à destination des femmes victimes, mais aussi de leur entourage qui recherche soutien et conseil.
Horaires : • Accueil sur rendez-vous du lundi au vendredi (hors jours fériés) : 9h-17h • Accueil sans rendez-vous : mardi et jeudi de 9h à 17h • Fermeture : weekends et jours fériés Sauvegardez en ligne vos documents et/ou preuves des violences subies : Plateforme Mémo de vie : Plateforme en ligne, gratuite et sécurisée pour enregistrer des documents, des preuves des violences, des témoignages, Cliquez ici.

Thématiques

Est-ce que je vis une relation saine ?

Vous fait peur de par ses colères ou comportements imprévisibles.

Vous a empêché de rencontrer ou de parler avec des ami-es ou des membres de votre famille.

Vous a empêché de parler à d'autres hommes/femmes.

Est jaloux et possessif. Contrôle vos déplacements, votre téléphone.

Vous a imposé des façons de vous habiller, de vous coiffer ou de vous comporter en public.

Vous a déjà menacé ou intimidé en utilisant un langage violent ou en abîmant le mobilier.

Nie ou minimise les agressions ou vous reproche de provoquer ses brusques colères.

A critiqué, dévalorisé ce que vous faites.

A fait des remarques désagréables sur votre apparence physique.

N'a pas tenu compte ou a méprisé vos opinions, a prétendu vous expliquer ce que vous deviez penser.

A exigé de savoir avec qui et où vous étiez.

A cessé de vous parler, refusé totalement de discuter.

Vous a empêché d'avoir accès à l'argent du ménage pour les besoins courants de la vie quotidienne.

A confisqué vos ressources, votre salaire, ou vous demande de régler toutes les charges relatives aux dépenses quotidiennes, au loyer.

Vous a interdit de travailler, de sortir, de voir vos ami.es ou votre famille ou les a dénigré.es.

A demandé vos mots de passe de messagerie, surveille et contrôle vos réseaux sociaux, a installé un logiciel d'espionnage sur votre téléphone.

A confisqué vos papiers, documents, etc.

Si vous avez répondu oui à plusieurs affirmations alors vous êtes peut-être victime de violences conjugales. Nous vous invitons à nous contacter pour en échanger ensemble. Téléphone APAFED : 05.56.40.93.66.
Nous accueillerons votre parole avec bienveillance et sans jugement.

Source autotest : Fédération Nationale Solidarité Femmes »

Que dit la loi ?

Les violences conjugales sont interdites et punies par la loi

Le fait que ces violences soient commises par un partenaire, ex partenaire, conjoint, ex concubin constitue une circonstance aggravante. En outre, exposer un.e mineur.e à ces violences constitue également une circonstance aggravante.

Les principales avancées de la Loi (source Solidarité Femmes) :
« Depuis la loi du 22 juillet 1992 la qualité de conjoint ou de concubin de la victime est une circonstance aggravante, constitutif a minima d’un délit et passible du tribunal correctionnel.

La loi du 4 avril 2006 élargit le champ de la circonstance aggravante à de nouvelles infractions (meurtre, viols, agressions sexuelles) et à de nouveaux auteurs (pacsés et ex-conjoint, ex-concubin, ex-partenaire de Pacs).

La loi du 9 juillet 2010 crée l’ordonnance de protection et le délit de harcèlement moral au sein du couple (ou par un ex). La loi facilite la délivrance ou le renouvellement d’une carte de séjour aux personnes étrangères subissant des violences conjugales.

La loi du 4 août 2014 améliore le dispositif de l’ordonnance de protection qui passe à une durée maximale de 6 mois (au lieu de 4 mois) et elle prévoit qu’en cas de condamnation, la/le juge pénal se prononce sur le retrait de l’autorité parentale de l’auteur des violences.

La loi du 14 mars 2016 introduit la possibilité du retrait total de l’autorité parentale par la/le juge aux affaires familiales, en dehors de toute condamnation pénale, lorsque l’enfant est témoin des violences conjugales physiques ou psychiques.

La loi du 3 août 2018 étend le champ de la définition des violences conjugales aux couples non cohabitants et ajoute comme circonstance aggravante la présence d’un·e mineur·e au cours des scènes de violences conjugales.

La loi du 30 juillet 2020 réprime le suicide forcé comme circonstance aggravante du harcèlement moral, passible de 10 ans d’emprisonnement et elle étend le champ des incriminations des cyberviolences conjugales.

La loi du 13 juin 2024 renforce d’ordonnance de protection en augmentant sa durée (elle est portée à 12 mois) et crée l’ordonnance provisoire de protection immédiate afin de protéger les victimes de violences dès qu’elles se signalent à la justice ».

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